2ème Journées de l’Architecture en Santé

Certainement parce qu’il avait lieu dans la ville la plus orientale de l’hexagone, le congrès de l’Union des Architectes Francophones en Santé a résisté à tous les obstacles que la crise épidémique lui a opposé et a donc bien pu avoir lieu du 26 au 28 octobre 2020 à Menton.

On ne peut que féliciter les organisateurs de cet évènement professionnel, riche en contenus, qui ont réussi ce qui peut être considéré comme un tour de force, quelques jours après le décret d’un couvre-feu à 20h et à la veille du 2ème confinement.

Parmi les nombreux retours d’expériences, nationaux et internationaux, sur la conception et la construction des établissements de santé dans le champ du sanitaire, du médico-social ou de la psychiatrie, quelques sessions plénières ont retenu notre attention car en lien direct avec le champ d’action des ingénieurs biomédicaux. 
A ce titre, on citera l’intervention de Dominique PON, directeur de la Clinique Pasteur de Toulouse, missionné par le Ministre de la Santé comme responsable stratégique de la transformation numérique qui a présenté un travail fondateur, à savoir la feuille de route du numérique en Santé, un des axes majeurs du plan Ma Santé 2022 et du Ségur de la Santé.
Nicolas BEST, directeur général du CHU de Nîmes a, de son côté, présenté le travail sur les modes de dévolution des marchés publics de travaux, réalisé par la CIA, commission Architecture Ingénierie, commission qu’il préside issue de la Conférence des Directeurs Généraux de CHU, et ce avant qu’elle ne fusionne avec la CITO pour devenir la CIAB (B, comme biomédical, bien sûr !).

Mais le programme mis au point par le comité scientifique a –bien évidemment- fait une large place à la crise sanitaire. 

C’est ainsi que notre collègue Bruno CAZABAT de l’IHF, association des Ingénieurs Hospitaliers de France, a pu présenter la démarche qu’il a menée en lien avec la CIA, UNI HA et l’AFIB sur l’appel à manifestation d’intérêt, démarche qui a abouti à un marché national pour la création d’Unités de Réanimation Mobiles en contexte épidémique. 

La profession biomédicale a également pu s’exprimer sur les problématiques rencontrées lors de la première vague. Notre présidente, Valérie MORENO, a ainsi pu exposer de façon pragmatique l’entière mobilisation des ingénieurs biomédicaux au sein des établissements de santé pour affecter « le bon équipement au bon endroit », que ce soit pour la dotation des nouveaux lits de soins critiques ou de médecine COVID, ou encore pour la création de plateforme de dépistage. Elle a détaillé toutes les autres actions auxquelles les ingénieurs biomédicaux ont pris part comme lors des évacuations sanitaires ou encore l’expertise qu’ils ont pu apporter sur des initiatives d’ordre technologique. Enfin, elle a réalisé un rapide focus sur ce que l’AFIB a entrepris en 2020 pour participer au mieux à l’effort sanitaire national.

L’auditoire des JAS 2020 était avide de pouvoir échanger au sujet de la COVID 19 et de bénéficier du retour d’expérience des acteurs de la santé, certainement pour pouvoir en tirer les nouveaux concepts architecturaux nécessaires à l’hôpital du futur.

Grâce à l’ensemble des interventions de qualité qui s’y sont déroulées, la deuxième édition des Journées de l’Architecture en Santé, a définitivement installé ce congrès comme une rencontre majeure pour les établissements de soins.